Longtemps un pays de transit pour les migrants d’Afrique subsaharienne voulant rejoindre l’Europe, la Mauritanie s’est progressivement transformée en terre d’accueil du fait d’un nouveau contexte géopolitique et sécuritaire né de la crise au Mali, Etat avec lequel le pays partage une frontière de près de 2.000 kilomètres.
Dans ce contexte, l’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation des filles (AMPEF), en partenariat avec l’ONG ALECMA/Maroc, prépare un colloque sur la migration prévu avant la fin du mois de février 2023. Cette rencontre, qui bénéficiera également de l’appui financier de l’Institut européen de coopération et de développement (IECD) et de plusieurs autres partenaires (le réseau MeDNC, la Principauté de Monaco et la France), abordera les enjeux liés à la mobilité et fera un état des lieux en vue de promouvoir les échanges inter-maghrébins.
Pour Le360 Afrique, Salimata Sy, présidente de l’AMPEF, décline le thème du colloque «Citoyen migrant», qui se penchera sur les enjeux juridiques et réglementaires liés à la mobilité, de même que sur la culture de l’acceptation de l’autre.
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Diallo Moctar, président de l’ONG «Paix, sécurité et égalité hommes/femmes», insiste pour sa part sur le caractère universel de la mobilité des personnes, qui migrent toujours en quête de plus de bien-être. Ce mouvement suppose la nécessité d’une politique intelligente de gestion des frontières de la part des Etats, avec l’implication des organisations de la société civile, pour éviter les drames liés à l’immigration irrégulière.
Quant à Fatoumata Coulibaly, présidente de l’Association des femmes maliennes battantes en Mauritanie (AFMBM), elle rappelle la situation de crise sécuritaire qui prévaut dans son pays depuis 10 ans. Elle aborde notamment la douloureuse question des filles domestiques venues du Mali, à travers des réseaux se livrant à un véritable trafic de jeunes filles mineures. Un fléau contre lequel lutte l’AFMBM.