En marge de la COP27 qu’elle abrite depuis le 6 novembre 2022, l’Egypte fait la promotion des énergies renouvelables et de leur rôle dans la réduction des émissions de CO2. Après la signature de deux importants accords avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour la mise en place de gigantesques parcs éoliens de 10 GW chacun, les autorités égyptiennes mettent désormais l’accent sur l’apport atomique de la première centrale nucléaire d’Al Dabaa, dont la construction a été lancée en juillet dernier.
Selon les responsables égyptiens, cette centrale nucléaire permettra de réduire fortement les émissions de CO2. Elle va réduire les émissions d’oxyde de carbone de 14 millions de tonnes par an, une fois qu’elle tournera à pleine capacité, soit 4.800 MW. Cela s’explique par le fait qu’un kilogramme d’uranium, enrichi de 4%, peut offrir une énergie équivalente à celle de 100 tonnes de charbon de haute qualité ou de 60 tonnes de combustible fossile.
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Selon les autorités égyptiennes, la centrale, qui comprendra quatre réacteurs nucléaires d’une capacité de 1.200 MW chacun, fonctionnera avec ses capacités totales à l’horizon 2030. Ces réacteurs, des modèles VVER 1200 de la 3e génération, seront équipés des derniers systèmes de sécurité. Ils pourront notamment résister à la collision d’un avion de 400 tonnes lancé à une vitesse de 150 mètres par seconde.
Rappelons que c’est l’entreprise russe Rosatom qui conduit la réalisation de cet important projet dont le coût est estimé à 26 milliards de dollars. Avec lui, l’Egypte sera le second pays africain à se doter d’une centrale nucléaire de production d’électricité après l’Afrique du Sud.