Lundi 26 août, une violente houle a détruit une trentaine de maisons dans cette localité située à 30 kilomètres de Dakar. Et le phénomène n’est pas nouveau. «Le Sénégal possède 700 km de littoral atlantique et 60 % de sa population vit dans les zones côtières, le pays est donc particulièrement vulnérable à la montée du niveau des océans et aux ondes de tempêtes» avertissait en juillet dernier la Banque mondiale, loin d’être la seule institution à alerter sur le phénomène de la remontée des eaux de mer au Sénégal.
Lire aussi : Tunisie: les plages, fleurons du tourisme, menacées par une érosion côtière accélérée
Plus précis encore, le ministère de l’Environnement et du développement durable estime que l’érosion côtière se traduit par un recul du trait de côte en moyenne entre 0,5 et 2 mètres par an.
Tandis que les flots continuent de grignoter la côte, une situation désolante règne à Bargny. Ici, les familles démunies vivent encore sur place subissent de plein fouet l’avancée inexorable de la mer.
Maisons précaires surplombant la mer à Bargny, menacées par l'érosion côtière.
Cette érosion côtière est principalement imputable aux activités humaines néfastes, telles que l’extraction illégale de sable marin, qui attirent les eaux toujours plus loin à l’intérieur des terres.
Lire aussi : Sénégal: douze tonnes de déchets extraites des côtes de Dakar lors d’une opération de nettoyage
En dépit des actions menées par les défenseurs de l’environnement, le phénomène ne cesse de s’aggraver. Pourtant, un changement des comportements est indispensable pour éviter d’autres catastrophes écologiques.
Aujourd’hui, il est malheureusement trop tard pour ces familles qui seront bientôt contraintes d’abandonner ces lieux qui ne leur offrent plus ni confort ni sécurité.