Le 18 avril, il a été demandé aux consommateurs burkinabè de n’effectuer aucune recharge d’unités, aucun transfert et/ou réception d’argent. Il leur est par ailleurs demandé de se mettre en mode avion. Ces actions de boycott de ce jour baptisé «mardi noir» ont eu lieu entre 11 et 12 heures.
Ce mouvement a été suivi par certains consommateurs. Selon Ousséni Tao, il s’agissait de marquer son ras-le-bol quant au coût élevé des services de téléphonie mobile. «Il n’y a pas de travail et la communication est chère. De nos jours, nous sommes à trois réseaux, mais aucun d’entre eux ne baisse son prix», a-t-il dénoncé.
Adolphe Ouédraogo estime que le Burkina est le seul pays dans la sous-région à ne pas baisser son tarif internet: «C’est au niveau du Burkina seulement que les tarifs internet sont élevés. Tout le monde utilise internet au Burkina.»
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Abdoul Bagignan est pour la baisse des tarifs de l’internet, mais il trouve que la formule «mode avion» n’est pas efficace. Il aurait plutôt préféré une marche de protestation.
«Mettre son téléphone en mode avion durant une heure n’est pas bon pour les affaires. Tu peux avoir une urgence familiale. Ce qui serait mieux, c’est de faire une marche de protestation la place centrale vers les réseaux de téléphone mobiles», argue-t-il.
Après ce boycott baptisé «mardi noir» en mode avion, si rien n’est fait, les consommateurs entendent durcir le ton.
Ce boycott intervient après les échanges infructueux entre l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et les opérateurs de téléphonie mobile, vendredi 14 avril 2023.