Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas. Le marché d’Adjamé d’Abidjan ne désemplit. Commerçants, revendeurs et parent affluent arpentent les allées bondées, cherchant les meilleurs articles aux meilleurs prix. Sur place l’on peut trouver des gadgets, des objets de décoration, les vêtements de fête, des jouets... qui restent les articles les plus prisés pendant cette période.
«Cette période, c’est notre Noël aussi. On veut habiller nos enfants pour qu’ils soient beaux le jour de la fête et leur acheter aussi des cadeaux», confie Kouamela Eva, mère de famille rencontrée au marché d’Adjamé à côtés des étals débordant de poupées, petites voitures et jeux éducatifs qui captent l’attention des acheteurs.
Les jouets font l’objet d’une forte demande. Les poupées, petites voitures télécommandées et consoles de jeu sont omniprésentes sur les étals des revendeurs, avec des prix variant selon la qualité et l’origine des produits.
Lire aussi : Noël et Saint-Sylvestre: Yaoundé n’a pas encore la tête à la fête
Cependant, cette effervescence ne masque pas les préoccupations autour de l’évolution des prix. Si cette période est synonyme de joie, elle représente également un défi financier pour les parents. Le coût des articles connaît une hausse notable. Un constat confirmé par Ahou Claverie, une mère de famille venue de Daloa, «cette année, les prix des jouets et des vêtements ont un peu augmenté par rapport à l’année dernière. Il faut vraiment planifier pour tout acheter», se plaint-elle.
En effet, de nombreux commerçants justifient cette hausse par la flambée des coûts d’importation et des taxes. Un jouet qui coûtait 5.000 fcfa l’an dernier est désormais affiché à 7.500. «On n’y peut rien, c’est la situation économique. Certains clients repartent sans rien acheter parce que leurs moyens ne suivent pas», déplore Bamba Ibrahim, vendeur d’habits pour enfant.
En parallèle, les commerçants tirent profit de cette affluence pour booster leurs revenus. Selon Diallo Maléatou, vendeuse de vêtements pour enfants, cette période est importante pour son chiffre d’affaires: «Les fêtes de fin d’année sont cruciales pour nous. C’est le moment où nous réalisons les meilleures ventes de l’année. Du 1er au 26 décembre, nous ne vendons que des articles pour enfants et à partir du 27, c’est au tour des grandes personnes».
Malgré les difficultés, l’approche des fêtes reste une période cruciale pour les commerçants. «Nous réalisons presque 50% de notre chiffre d’affaires annuel en décembre», souligne Léo Bradah. Et d’ajouter qu’à «cause du fait que les élèves ne sont pas encore en congé joue un peu sur nos ventes. On espère qu’à partir du 22 décembre, on aura plus de clients».
Pour les revendeurs, la stratégie est de s’approvisionner à l’avance afin d’éviter les ruptures de stock et de profiter des marges élevées. Certains se plaignent toutefois de la concurrence des plateformes en ligne et des supermarchés, qui attirent une partie de leur clientèle avec des promotions agressives.
Une période propice pour les commerçants de faire des chiffres d’affaires. Pour eux, c’est aussi l’occasion de se rapprocher de leurs clients et d’offrir des produits adaptés à tous les budgets. Car au-delà de l’effervescence et des dépenses, l’esprit des fêtes de fin d’année reste intact: celui de la joie et de la célébration.
Lire aussi : L’attiéké, reconnu patrimoine immatériel de l’humanité: les Ivoiriens savourent
Outre les cadeaux pour enfants, les articles de décoration connaissent également un grand succès. Guirlandes lumineuses, sapins artificiels, boules scintillantes et nappes aux motifs festifs envahissent les boutiques. «On veut que la maison reflète la magie de Noël», ajoute Kouamela Eva.
Mais notons que si certains y trouvent pour les comptes, chez d’autres par contres ce n’est pas la rose. Ils estiment que les prix des articles connaissent une hausse durant cette période, ce qui asphyxie les économies.
Temps de dépenses, les fêtes de fin d’année restent également une période de dilemme pour de nombreux parents pris entre le désir d’offrir des moments inoubliables aux enfants et leur dure réalité financière. Car comme le dit-on, le bonheur des proches n’a pas de prix.