Dans la nuit de mardi à mercredi à 03H59, l’incident «a entraîné la perte de tous les moyens de production du Réseau interconnecté de Libreville (RIC)», a reconnu la Société d’Eau et d’Énergie du Gabon (SEEG), sans plus de précisions.
«Les premières actions menées sur le réseau ont déjà permis la réalimentation de 47% de la clientèle» en début de matinée poursuit la SEEG, indiquant que ses équipes sont mobilisées «à la recherche du défaut et (de) l’analyse des causes».
Internet et les connexions cellulaires ont également été fortement perturbées mercredi, ont pu constater les journalistes de l’AFP.
Lundi, la présidence de la République gabonaise avait annoncé la fin de l’administration provisoire de la SEEG mise en place en août 2024 en raison «d’une crise multiforme entraînant coupures d’approvisionnement et délestages au mépris des usagers».
Dès mercredi, «la gestion de la SEEG sera pleinement rétrocédée» et elle reviendra à son actionnaire majoritaire, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
Lire aussi : Centrafrique: panne électrique majeure à Bangui
Pendant plusieurs mois en 2024, la fourniture en électricité avait été perturbée en raison d’importantes perturbations, liées aux infrastructures de la société nationale d’eau et d’électricité SEEG, qualifiées de «vétustes».
Un système de délestage tournant avait alors été organisé: l’électricité est coupée dans des quartiers entiers pendant plusieurs heures, ce qui permet d’assurer l’alimentation d’autres parties de la ville.
Puis un protocole signé entre l’Etat gabonais et la société turque Karpowership pour la fourniture de 70 mégawatts grâce à deux centrales électriques flottantes pour approvisionner le grand Libreville avait amélioré la situation depuis mi-février.
Le redressement du réseau électrique demeure une des questions les plus importantes à régler pour Brice Oligui Nguema l’ancien général putschiste tombeur de la dynastie Bongo, élu à 94,85% des voix mi-avril, 19 mois après son coup d’État d’août 2023.
«La Ve République sera celle de l’accès universel à l’eau potable et à l’électricité», avait affirmé début mai le chef de l’Etat lors d’un conseil des ministres.
