Le prêtre Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII, également connu sous le nom de Gborbu Wulomo, a épousé la jeune fille lors d’une cérémonie traditionnelle samedi, près de la capitale Accra.
La police et les autorités ont d’abord déclaré que la jeune fille avait 12 ou 13 ans, mais les autorités traditionnelles concernées affirment qu’elle a 16 ans.
«Il semble que nous soyons en train de comprendre un certain nombre de choses. Par exemple, l’âge de 12 ans que l’on nous a fait croire est faux. L’enfant a presque 16 ans... elle est toujours mineure», a déclaré le ministre des Affaires religieuses, Stephen Asamoah Boateng lors d’une interview pour une station de radio locale.
Des photos et des vidéos de cette union ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation des internautes et des défenseurs des droits de l’enfant.
Au Ghana, l’âge minimum légal pour se marier est de 18 ans.
«L’État doit agir immédiatement», a déclaré à l’AFP mardi Nana Oye Bampoe Addo, militante et ancienne ministre de l’Egalité des genres, de l’Enfance et de la Protection sociale au Ghana, soulignant que les pratiques culturelles étaient incompatibles avec les lois et la Constitution ghanéennes.
«Ce qui vient de se passer est un crime et c’est illégal», a-t-elle ajouté.
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«Si les allégations sont prouvées, elles constituent une infraction pénale pour laquelle toutes les personnes impliquées doivent être poursuivies», a indiqué dans un communiqué le bureau du procureur général, qui a ouvert une enquête.
Les autorités et la police affirment que la jeune fille a 13 ans mais les autorités traditionnelles impliquées dans la cérémonie affirment qu’elle a 16 ans.
Pour défendre cette union, le porte-parole du prêtre a affirmé qu’il n’était pas question de relations sexuelles. Sans donner l’âge de l’adolescente, il a affirmé qu’il n’y en aurait pas tant qu’elle n’aurait pas atteint l’âge légal du consentement, établi à 16 ans.
«Ce n’est pas une cérémonie de mariage. Il n’y a rien de sexuel là-dedans. Le prêtre a déjà trois épouses coutumières. C’est un rôle coutumier qui consiste à aider le prêtre dans ses devoirs spirituels», a déclaré au téléphone à l’AFP son porte-parole, Mankralo Shwonotalor.
Il a également indiqué que les droits de la jeune fille n’avaient pas été violés et qu’elle allait toujours à l’école.
La jeune fille et sa mère ont été placées sous la protection de la police peu après le mariage.