Posez-lui une question en peul, il vous répondra en peul. Interrogez-le en soso, il vous répondra en français. Nma Xui est un prototype de conversation et de traduction en mesure traduire et de répondre aux questions dans une des langues locales de Guinée.
Ce «totem conversationnel dopé à l’IA répond aux questions posées en poular», comme le présente un des concepteurs Philippe Kolama Guilavogui, a été conçu par une équipe de cinq personnes dont un développeur et un expert en intelligence artificielle.
Mais beaucoup de défis restent à relever fait remarquer Philippe Kolama Guilavogui: «à la base, l’idée c’était d’aller sur deux langues. Une majoritaire et autre minoritaire. Nous étions partis sur la langue malinké avant finalement de choisir la langue peule».
Au début, les concepteurs sont confrontés à l’épineux problème du choix des langues à intégrer dans le système. Pour ce faire, l’institut de Recherche et Linguistique Appliqué se propose de leur fournir des documents sur les huit langues nationales parlées en Guinée.
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Abdourahmane Kouyte, autre concepteur du projet dira que «pour traduire une langue, il faut au moins 30.000 mots dans les différentes combinaisons possibles. En Afrique, c’est compliqué parce que les ressources numériques sont rares».
Une fois l’écueil de la langue dépassé, se posera un autre beaucoup moins important: «à la place de la voix métallique du robot, nous aimerions une voix plus humaine».
Au final, l’idée est permettre aux Guinéens, alphabétisés ou non, de pouvoir travailler, communiquer ou simplement s’informer directement dans les langues locales du pays.