Dans le quartier populaire de Sonfonia, l’heure est à l’application au sein du site de recensement. Six agents recenseurs s’activent sur le terrain. Bien que la fréquentation soit encore modeste ce jour-là, l’organisation mise en place fonctionne efficacement.
Pour Soumah Anies Kamano, cheffe de secteur à Soribaya, cette mobilisation est déjà un signe positif. «L’engouement est réel. Les gens viennent nombreux. Les citoyens comprennent désormais l’importance des documents administratifs. Si vous constatez aujourd’hui une faible affluence, c’est parce que les deux premiers jours ont été marqués par une très forte participation», explique-t-elle.
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Au-delà d’un simple exercice statistique, ce recensement est perçu par de nombreux citoyens comme un acte civique fort. C’est le cas d’Ibofomou Kolié: «À la maison, je vis avec mes jeunes frères, mes neveux et mes cousins, soit une dizaine de personnes. Cinq se sont déjà fait recenser, hier. Aujourd’hui, j’accompagne mon neveu, et ce soir, ma femme viendra avec mes petits frères. Tout le monde doit y passer», témoigne-t-il.
Les premiers jours de l’opération n’ont pas été exempts de difficultés techniques et logistiques. Toutefois, grâce à une meilleure coordination et à l’expérience acquise sur le terrain, la plupart des obstacles ont été surmontés. «Dès le premier jour, nous avons rectifié le tir. Beaucoup de gens ne savaient pas quelles pièces présenter. Aujourd’hui, les choses sont plus claires pour tout le monde», confie Anies Kamano.
Il faut rappeler que le dernier recensement national remonte à plusieurs années. Cette nouvelle campagne constitue donc une étape essentielle pour actualiser les données démographiques du pays et orienter plus efficacement les politiques publiques.