Guinée. Universités marocaines ou européennes: le rêve studieux des nouveaux bacheliers

La famille de Malon Magassouba, bachelière classée première nationale en Sciences Sociales au BAC 2025 en Guinée

Le 26/07/2025 à 09h21

VidéoJeunes, brillants et portés par un rêve, celui d’étudier dans les meilleures conditions à l’étranger. Malon Magassouba et Sékou Keita, premiers en sciences sociales et en maths, font part de leur souhait de fréquenter les universités du Maroc et d’Europe. Le360 Afrique leur a prêté une oreille attentive.

Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a publié les statistiques officielles du Baccalauréat unique session 2025. Sur 72.937 garçons et 31.218 filles inscrits, seuls 22.351 candidats, soit 32,34 %, ont été déclarés admis.

Depuis la proclamation des résultats du baccalauréat, les lauréats guinéens sont au centre de toutes les attentions. Comme chaque année, ces jeunes talents incarnent l’excellence et suscitent admiration et fierté à l’échelle nationale.

Parmi eux, Malon Magassouba, première en sciences sociales, et Sékou Keita, premier en sciences mathématiques, voient leur quotidien bouleversé par les félicitations, les hommages et les sollicitations qui accompagnent leur réussite.

Traditionnellement, une partie des meilleurs élèves guinéens bénéficient de bourses pour poursuivre leurs études supérieures au Maroc, partenaire privilégié dans le domaine de l’enseignement supérieur.

Mais au-delà de cette destination, l’essentiel pour ces lauréats est de bénéficier de conditions d’études optimales pour continuer à progresser et, à terme, contribuer au développement de leur pays.

Malon Magassouba, première de la République en sciences sociales, confie: «Ça me faisait rêver quand j’entendais dire que des personnes obtenaient des bourses pour aller étudier à l’étranger. C’était l’objectif que je voulais atteindre, et aujourd’hui il est là. Je demande le soutien de l’État pour m’accompagner durant mes années universitaires, afin d’avoir les meilleures conditions possibles pour bien étudier».

Même ambition pour Sékou Keita, premier en sciences mathématiques: «Garder la première place, que ce soit en Guinée ou ailleurs, en Afrique, en Europe ou en Amérique. Mon rêve, c’est de devenir un grand ingénieur, capable de créer des logiciels qui pourraient révolutionner le monde».

Derrière ces rêves, des familles se sont profondément investies. Le père de Malon, Mamoudou Magassouba, rayonnant de fierté, souligne que ce succès est le fruit d’efforts partagés: de la famille, des enseignants dévoués et une communauté mobilisée autour de l’éducation.

«Le temps de sommeil était très réduit, mais elle a tenu bon. Il y avait des heures de révision vraiment insolites parfois. Ça me dérangeait de la voir encore éveillée à réviser, alors que les cours reprenaient le lendemain».

En attendant les prochaines étapes — démarches administratives, demandes de bourses, inscriptions — les lauréats savourent un repos bien mérité. «Là, mon objectif est de me reposer, de profiter pleinement de ma famille, parce que je sais que dans quelques mois je ne serai plus avec eux. Alors je veux vraiment prendre le temps d’être avec eux», confie Malon.

Le regard déjà tourné vers l’avenir, ces jeunes incarnent une génération confiante, ambitieuse et attachée aux valeurs du mérite. Qu’ils étudient au Maroc, en Europe ou ailleurs, leur objectif est clair: faire rayonner la Guinée sur les bancs des plus grandes universités du monde.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 26/07/2025 à 09h21