A Kaloum, le quartier des affaires de la capitale Conakry, une colonne de fumée noire s’élève vers le ciel répandant une odeur de brûlé qui emplit la ville. Partout, c’est le chaos. Des bâtiments administratifs et d’entreprises privées ont été complètement ravagés par la puissance de l’explosion.
Plus de 10 heures après le début de l’incendie, les flammes sont encore vives. Le colonel Mohamed Camara, directeur général de la Protection civile tente de rassurer les habitants de Conakry: «La fumée noire que vous voyez, c’est l’huile qui brûle. C’est ce qui explique cette forte fumée noire qui monte. Heureusement que le feu ne s’est pas propagé aux autres bâtiments. Après les interventions, nous allons dresser un bilan définitif».
AFP
Malgré ces paroles qui se veulent rassurants, pour les riverains, c’est toujours la panique. La nuit a été longue et tragique.
Pour l’instant les autorités annoncent une douzaine de morts et près de 100 blessés graves.
Cet établissement scolaire n’a pas résisté à la puissance du feu. Le proviseur, Aboubacar Touré est sous le choc. «Ce matin, une fois sur place, j’ai constaté que toutes les classes sont impactées. L’école est complément sinistrée. Les enfants e pourront pas reprendre les cours dans ces conditions».
Dans une autre ruelle, c’est le même sentiment qui règne. Un sentiment de panique, d’aperture et de peur, surtout que ce dépôt d’hydrocarbures a déjà été ravagé par les flammes, comme s’en souvient l’adjoint au maire du quartier. Et cette fois, il demande à l’Etat de trouver une solution définitive.
Ce lundi à Conakry, il n’y a pas eu d’école. L’administration et le secteur privé n’ont pas travaillé. Les stations de carburant sont fermées et les hôpitaux principaux Ignace Deen et Donka ont été mobilisés pour prendre en charge les blessés. Pour l’instant les autorités n’ont pas donné de bilan définitif.