Ce responsable, Thomas Bakenga, administrateur du territoire de Kalehe, dans lequel se trouvent les villages sinistrés, avait fait état samedi d’au moins 203 morts.
«On est maintenant à plus de 390 corps retrouvés. 142 à Bushushu, 132 à Nyamukubi et 120 viennent d’être retrouvés flottant sur le lac Kivu» au niveau de l’île d’Idjwi, a déclaré M. Bakenga dimanche après-midi par téléphone à l’AFP.
«Depuis jeudi, on retrouve des corps à chaque minute et on les enterre», a-t-il ajouté.
Un bilan officiel provisoire avancé vendredi soir par les autorités de la province du Sud-Kivu évoquait au moins 176 morts.
Plusieurs villages ont été submergés, de nombreuses maisons emportées, des champs dévastés, quand des rivières sont sorties de leur lit sous l’effet de pluies diluviennes.
Sur place, les sinistrés manquent de tout. Selon M. Bakenga, «le gouvernement provincial a donné une assistance : un bateau rempli de vivres (haricots, farine), de bâches, de médicaments...».
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A l’issue du conseil des ministres de vendredi, Kinshasa a annoncé l’envoi d’une «mission gouvernementale pour appuyer le gouvernement provincial dans la gestion de cette catastrophe». Il a décrété une journée de deuil national lundi.
Médecins sans frontières (MSF) a également indiqué avoir dépêché une équipe d’urgence samedi sur place.
Cette catastrophe est survenue deux jours après des inondations qui ont fait au moins 131 morts et détruit des milliers de maisons au Rwanda voisin.
Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné samedi lors d’une visite au Burundi qu’il s’agissait «d’une nouvelle illustration d’une accélération du changement climatique et de ses conséquences dramatiques pour des pays qui ne sont pas en cause dans le réchauffement mondial» de la planète.