La Côte d’Ivoire, championne ouest-africaine de l’usage des contraceptifs

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Le 12/12/2023 à 14h05

En dépit des efforts de l’Etat pour limiter les naissances, les mamans ivoiriennes demeurent encore très fertiles. Pour faire passer le taux de prévalence contraceptive des femmes en âge de procréer à 32,3% fin 2025 contre 25,5% en 2022, la Côte d’Ivoire va débloquer une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA.

Le taux de fécondité des Ivoriennes a sensiblement baissé ces vingt dernières années, passant en moyenne de 4,47 enfants en 2020 contre 5,3 enfants par femme en 2007. En dépit de cette baisse de la natalité, ce taux reste largement au-dessus de celui des Etats émergents, compris entre 1,5 et 2,5 enfants par femme.

Les mamans ivoiriennes demeurent fertiles et les autorités du pays ne cessent de multiplier les initiatives afin de maitriser la croissance démographique de la puissance économique de la zone Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), forte de près de 29 millions d’habitants.

La Côte d’Ivoire mise notamment sur les nouvelles méthodes de contraception avec l’objectif d’accroître le taux de prévalence contraceptive des femmes en âge de procréer, lequel devrait passer de 25,5% en 2022 à 32,3% d’ici la fin de l’année 2025.

Le gouvernement ivoirien a réitéré cet engagement lors de la réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou, le 11 décembre 2023 à Abidjan.

Pour ce faire, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a annoncé une augmentation de la contribution financière de la Côte d’Ivoire de 400 millions FCFA à 2,5 milliards FCFA, marquant ainsi son adhésion à la planification familiale et sa détermination à faire avancer les questions de santé reproductive, souligne un communiqué du gouvernement ivoirien.

Selon la même source, en plus de l’augmentation de sa contribution financière, la Côte d’Ivoire entend renforcer l’accès des femmes à la gratuité de la planification familiale sur toute l’étendue du territoire national, notamment, pour les adolescents et les jeunes dans tous les établissements sanitaires, l’institution de semaines nationales d’intensification de la planification familiale, ainsi qu’œuvrer à la disponibilité des produits contraceptifs.

Placé sur le thème «Genre et santé reproductive: les stratégies pour un changement social et comportemental en faveur de la jeunesse », «s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat de mettre la jeunesse au cœur de toutes les initiatives de développement», se vante la même source avant d’ajouter que le pays de l’Afrique de l’Ouest a «enregistré un nombre important d’utilisatrices de méthodes contraceptives modernes, avec un total de 121.000 nouvelles utilisatrices.»

Ce chiffre place le pays en tête des pays qui ont adopté de nouvelles méthodes contraceptives, et occupe le deuxième rang en termes de prévalence contraceptive, avec un taux de 25,5%, juste après le Burkina Faso qui affiche un taux de 28,3%.

Par Khadim Mbaye
Le 12/12/2023 à 14h05