«Nous apprécions (le concours) de nos partenaires au développement. Nous continuerons à demander leur assistance pour obtenir les ressources nécessaires à la réponse aux cas de mpox en hausse dans le pays», a déclaré vendredi à l’AFP le vice-ministre de la Santé Charles Senessie.
«Nous travaillons 24 heures sur 24 pour mettre la pandémie sous contrôle. Nous continuons à doter nos agents de santé des ressources humaines, financières et logistiques nécessaires», a assuré M. Senessie.
Un total de 3.350 cas ont été recensés depuis janvier dans le pays, dont 1.779 guéris mais 16 morts, selon un bilan officiel consulté samedi par l’AFP.
Un précédent bilan publié le 23 mai faisait état de 3.011 cas, dont 14 personnes décédées.
Le vice-président Mohamed Juldeh et M. Senessie ont visité jeudi un nouveau centre de traitement du mpox, d’une capacité de 400 lits, ouvert dans la capitale Freetown.
«Nous avons ouvert ce centre pour traiter les cas suspects et confirmés» de la maladie, a dit à des journalistes M. Juldeh.
Vingt mille doses de vaccins étaient attendues dimanche, selon le directeur de l’agence publique en charge de la lutte contre la maladie, Foday Sahr.
«Elles sont destinées aux (personnes en) contact, à hauts risques» avec la maladie, dont les agents de santé, a-t-il dit, sans préciser l’origine de ces vaccins.
Un total de 42.872 agents de santé, en première ligne dans la lutte contre la maladie, ont été jusqu’ici vaccinés. Parallèlement, 1.512 cas contacts ont été recensés pour un suivi, selon M. Sahr.
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Le mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules.
Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains.
Elle a commencé en 2022 à s’étendre dans le reste du monde, notamment dans des pays développés où le virus n’avait jamais circulé.
L’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte en 2024 pour cette épidémie.
La Sierra Leone a été l’un des pays les plus touchés par Ebola qui a surtout sévi en Afrique de l’Ouest il y a une dizaine d’années. L’épidémie y a tué environ 4.000 personnes, dont près de 7% du personnel de santé, entre 2014 et 2016.