Des milliers de travailleurs nigériens issus de diverses formations syndicales ont battu le pavé, dans la matinée du lundi 1er mai, pour commémorer la fête du travail. Une journée historique pour les travailleurs du monde entier, qui à chaque célébration font le point des revendications non satisfaites par les pouvoirs publics.
«Nous avons un cahier de doléances à présenter au gouvernement. Parmi les doléances les plus importantes nous avons surtout les textes législatifs qui régissent le monde du travail. Il faut que ces textes soient plus souples et plus avantageux pour les travailleurs parce que nous avons constaté qu’au niveau du code du travail ou de la convention collective, c’est l’employeur qui est plus ou moins avantagé», explique Abdoulrazak Dankaou, militant syndical.
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Sur le plan sécuritaire, les responsables syndicaux ont demandé le départ sans condition des forces militaires étrangères basées un peu partout sur le territoire nigérien. Pour eux, ces forces ne contribuent point à la restauration de la sécurité au Niger menacé par le terrorisme.
«Nous ne saurions comprendre et accepter encore la présence de ces forces étrangères doté d’un arsenal de guerre impressionnant, des drones, des chars, des hélicoptères, supposés venir nous aider, mais incapables de faire face à des individus en moto, qui les défient quotidiennement. Ces forces qui sont chassées du Mali, du Burkina Faso et d’autres pays du monde sont aujourd’hui accueillies par notre gouvernement. L’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) ne saurait cautionner ce cirque et réitère sa position de vouloir le départ imminent des forces étrangères de notre territoire», déclare Halidou Moukaila, membre du bureau exécutif.
Le Niger compte plus d’une dizaine de centrales syndicales. Un nombre qui témoigne de la vivacité de la défense des droits des travailleurs.