Un habitant d’El-Obeid, s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, a dit à l’AFP avoir vu de la fumée s’élever de la zone après une frappe visant la base de la 5e division de l’armée.
Un autre témoin a rapporté avoir entendu une explosion avant que des nuages de fumée ne s’élèvent de la direction de la base militaire.
El-Obeid, à environ 400 km au sud-ouest de Khartoum, possède un aéroport et se situe sur un axe d’approvisionnement crucial reliant le Darfour à la capitale.
Des combats ont également repris à Babanousa, à 400 km au sud-ouest d’El-Obeid, dernier bastion de l’armée dans le Kordofan-Occidental.
Mardi, les Forces de soutien rapide (FSR) ont diffusé des images vidéo montrant leurs combattants à l’intérieur d’une base présentée comme étant celle de la 22e division d’infanterie, quartier général de l’armée dans la ville.
L’armée a démenti mardi avoir perdu Babanousa, affirmant que ses forces avaient repoussé une nouvelle attaque des FSR la veille.
L’armée a accusé les forces paramilitaires de mener des frappes de drones et d’artillerie malgré l’annonce d’un cessez-le-feu unilatéral par le chef des FSR, Mohamed Hamdan Daglo.
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Les FSR, une force paramilitaire, combattent l’armée soudanaise depuis avril 2023. Fin octobre, elles ont pris le contrôle d’El-Fasher, dernier bastion militaire au Darfour, dans l’ouest du Soudan.
Cette prise de contrôle du Darfour s’est accompagnée de massacres, de violences sexuelles, d’enlèvements et de pillages, ce qui a suscité des appels internationaux de plus en plus pressants à un cessez-le-feu.
La victoire des FSR au Darfour leur permet de concentrer leurs efforts sur le sud du pays, riche en pétrole.
Le Kordofan, région presque aussi vaste que la France, est devenu un champ de bataille majeur, l’armée cherchant à repousser les FSR loin de l’axe routier vital reliant la capitale Khartoum au Darfour.
Parallèlement, les efforts internationaux pour mettre fin à la guerre sont au point mort. Le mois dernier, le président américain Donald Trump s’est engagé à oeuvrer pour la paix après que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane l’a exhorté à s’impliquer.
