Les premières injections d’un nouveau traitement contre le VIH vont débuter en Afrique

Moderna lance la phase 1 des essais pour un vaccin ARN messager contre le VIH.

Moderna lance la phase 1 des essais pour un vaccin ARN messager contre le VIH. . DR

Le 01/12/2025 à 14h48

L’Afrique du Sud, l’Eswatini et la Zambie doivent commencer lundi à administrer les premières doses d’un traitement préventif du VIH, ce qui constitue la première utilisation de ce médicament très prometteur en Afrique, continent le plus touché par la pandémie.

Le lenacapavir est un nouveau traitement injectable contre le VIH qui ne doit être pris que deux fois par an. Selon les experts, il représente un progrès immense par rapport aux traitements nécessitant la prise d’une pilule quotidienne.

Fabriqué par la société américaine Gilead Sciences, le lenacapavir pourrait réduire considérablement le nombre de nouvelles infections par le VIH, en particulier chez les femmes enceintes et allaitantes.

«Les premières personnes ont commencé à utiliser le lenacapavir pour la prévention du VIH en Afrique du Sud», constituant «une des premières utilisations réelles» du traitement «dans les pays à revenu faible et intermédiaire», selon Unitaid.

Il n’a pas été précisé combien de personnes ont reçu les premières doses du médicament, qui coûte 28.000 dollars par personne et par an aux États-Unis.

Des génériques devraient être disponibles pour 40 dollars par an dans plus d’une centaine de pays dès 2027, ont annoncé en septembre Unitaid et la fondation américaine Gates.

Deux autres pays d’Afrique australe, la Zambie et l’Eswatini, ont reçu un millier de doses le mois dernier dans le cadre d’un programme américain et devaient commencer à administrer le médicament lors des cérémonies de la Journée mondiale du sida lundi, selon des sources officielles.

Dans le cadre du programme, le fabricant Gilead Science a accepté de fournir le lenacapavir sans profit à deux millions de personnes pendant trois ans dans les pays à forte charge de VIH.

Les critiques soulignent toutefois que cela est bien en deçà des besoins réels et que le prix du marché est hors de portée pour la plupart des gens.

L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe représentent environ 52% des 40,8 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, selon les données de l’ONUSIDA pour 2024.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/12/2025 à 14h48