C’est dans la nuit du lundi 4 août 2025 que le gouvernement malien a annoncé la libération des quatre chauffeurs routiers marocains enlevés le 18 janvier dernier dans le nord-est du Burkina Faso, à proximité de la frontière nigérienne.
«Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que quatre chauffeurs routiers marocains, enlevés le 18 janvier 2025 au nord-est du Burkina Faso, près de la frontière avec le Niger, dans la zone dite des «trois frontières», ont été libérés sains et saufs dans la soirée du dimanche 3 août 2025», a précisé le communiqué officiel, lu à la télévision nationale.
La nouvelle a été chaleureusement accueillie par les camionneurs marocains qui traversent, souvent au péril de leur vie, les zones dangereuses du Sahel pour approvisionner le Mali, le Niger et le Burkina Faso depuis le Maroc.
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Suite à cette libération, nous nous sommes rendus au grand marché de Bamako, où plusieurs routiers marocains ont exprimé leur soulagement et leur satisfaction après la fin de la captivité de leurs confrères, détenus depuis près de sept mois.
«Nous sommes extrêmement reconnaissants envers les autorités maliennes qui ont libéré nos confrères pris en otages. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de leur rendre mais nous avons appris qu’ils étaient sains et saufs et qu’ils se portaient bien. Nous appelons nos collègues chauffeurs routiers à redoubler de vigilance et à être encore plus prudents», a expliqué Ahmed Saikou, chauffeur routier. Il ajoute que «ce genre d’événements, bien que malheureux ne nous empêchera pas de poursuivre notre travail. Ce n’est pas un frein pour nous. Nous sommes pleinement mobilisés pour desservir nos frères partout en Afrique de l’Ouest. Plus qu’un travail, c’est une mission pour nous».
«Je compte un cousin parmi les otages libérés. Je ne peux donc pas vous décrire ma joie de le savoir sain et sauf. Nous remercions les autorités maliennes pour leur aide et soutien», a pour sa part expliqué El Hadana Faïssel, également camionneur marocain.
Abdilkabir Bnadr, routier marocain, explique que «malgré les risques et la nature de notre travail, nous ne lâchons pas et continuerons à assurer notre mission. Nous n’avons pas peur sinon, nous aurions choisi un autre travail».
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rappelons que la libération a été rendue possible grâce à la coordination des efforts entre l’Agence nationale de la sécurité d’État (ANSE) du Mali et la Direction générale des études et de la documentation (DGED) du Maroc. Les deux services ont mené conjointement les investigations, avec détermination et professionnalisme, dès les premières heures suivant l’enlèvement.
Les quatre chauffeurs sont en bonne santé, et leur rapatriement vers le Maroc est actuellement en cours de préparation.
