«Selon les dernières estimations de l’OIM, 43.059 personnes ont été déplacées par les inondations dans le Nord-Est de la Libye», a indiqué l’Organisation internationale des migrations (OIM) dans son dernier rapport sur la situation dans l’Est de la Libye après le passage dévastateur de la tempête Daniel dans la nuit du 10 au 11 septembre, qui a fait plus de 3.300 morts, selon les autorités.
Selon l’organisation, «le manque d’approvisionnement en eau aurait poussé de nombreuses personnes déplacées à quitter Derna pour se rendre dans d’autres villes de l’Est et de l’Ouest».
Les autorités libyennes avaient demandé à la population de la ville de ne plus utiliser l’eau du réseau de distribution local, contaminée selon elles par les flots des inondations.
L’ONU avait annoncé en début de semaine que ses agences, notamment l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), s’efforcent de «prévenir la propagation de maladies et d’éviter une deuxième crise dévastatrice dans la région», alertant sur un risque provenant de «l’eau contaminée et du manque d’hygiène».
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Les besoins urgents des personnes déplacées portent sur «la nourriture, l’eau potable, la santé mentale et le soutien psycho-social», a ajouté l’OIM.
Par ailleurs, les réseaux de téléphonie mobile et d’internet ont été rétablis dans la nuit de mercredi à jeudi à Derna après une coupure de 24 heures, ont annoncé les autorités libyennes.
Les communications avaient été coupées mardi et des journalistes priés de quitter la ville sinistrée au lendemain d’une manifestation d’habitants de Derna réclamant des comptes aux autorités de l’Est du pays, responsables selon eux de la catastrophe.
Les autorités ont évoqué une «rupture des fibres optiques», mais selon des analystes et des internautes, il s’agissait d’une coupure délibérée destinée à imposer un «black-out» après une large couverture médiatique de la manifestation de la veille.