La malnutrition sous sa forme de surpoids et d’obésité est devenue une pandémie mondiale, y compris sur le continent africain, avertit le rapport que vient de publier le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). L’Afrique, qui connaît une urbanisation effrénée n’est pas épargnée.
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À Dakar, Mahmoud Diallo, gérant de fast-food, explique cet engouement des Dakarois pour la restauration rapide. «Ce sont surtout les pastels, appelés fatayas complets, qui se vendent le plus. C’est abordable, rapide à préparer et ça cale bien. Viennent ensuite les sandwichs, les hamburgers, sans oublier les tacos et les chawarmas. Aujourd’hui, les clients sont presque conditionnés à ce type d’alimentation, devenue une habitude quotidienne».
Ces habitudes séduisent aussi des particuliers qui jonglent entre variété et plaisir. Dieynaba, vendeuse de glaces en témoigne «le matin, je prends plutôt une bonne bouillie ou du pain pour le petit déjeuner. À midi, rien ne vaut un riz au poisson bien garni. Le soir, je varie, parfois des pastels, parfois une sauce que je prépare avec du poulet, de la viande, des spaghettis ou des macaronis».
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Mais derrière ces choix alimentaires, se cache un danger silencieux. Les médecins alertent sur les dérives liées à la consommation excessive de plats industriels ou semi-industriels.
Le docteur Amath Wade, spécialiste en santé publique, avertit. «Dans ces produits, on ajoute souvent trop de sucre ou trop de sel. Cela favorise un goût agréable mais nocif. Associés à la sédentarité et au stress, ces excès entraînent une explosion des maladies métaboliques: diabète, hypertension, mais aussi certaines formes de rhumatismes».
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Entre plaisir immédiat et menace pour la santé, la malbouffe continue de séduire. Mais si rien n’est fait, c’est toute une génération qui risque d’en payer le prix fort.