Au Mali, ce sont feu Hadja Baïni Kébé et Coulibaly Oumou Diarra, dite Dièman, qui étaient considérées comme les premières conseillères conjugales. Elles étaient sollicitées par de nombreux couples en raison des conseils pertinents qu’elles prodiguaient à ceux qui éprouvaient des difficultés à communiquer. Coulibaly Oumou Diarra est décédée en 2023 et Diakité Hadja Baïni Kébé en 2024.
Lire aussi : Gabon: l’amour du smartphone tue-t-il la vie de couple?
Cette dernière avait longuement préparé sa fille Rokia Diakité à assurer la relève, celle-ci ayant évolué à ses côtés depuis très longtemps. Aujourd’hui, Rokia assure pleinement ce rôle de conseillère conjugale, et d’autres personnes font leur entrée dans ce domaine. Deux d’entre elles, Kadidia Sidibé et Rokia Diakité, nous ont ouvert leur porte.
Ces coachs professionnelles estiment qu’elles ont un regard différent sur le couple. Pour Rokia Diakité, le coaching conjugal pratiqué au Mali est particulier compte tenu de la structure même de la vie familiale. Selon elle, on a déjà la chance d’avoir des relations prédéfinies pour établir le bien-être et l’équilibre du couple, telles que le «maya maka» qui est le coach de famille.
D’après Rokia Diakité, la conseillère conjugale doit être une personne neutre, afin d’apporter un nouveau regard sur les problèmes. Cela permet, selon elle, d’avoir une nouvelle lecture de la situation et de pouvoir proposer de nouvelles solutions pour résoudre la crise. Rokia Diakité estime que le couple n’est pas un long fleuve tranquille et qu’au Mali, de nombreuses personnes gravitent autour du couple, apportant des influences positives ou négatives.
Lire aussi : Mariage tardif au Sénégal: «L’homme n’est pas un plan de carrière», la réponse des femmes à leurs prétendants
Notre seconde conseillère, Kadidia Sidibé, situe plutôt le problème des couples maliens dans le fait que les jeunes couples délaissent les valeurs ancestrales au profit de la modernité. Pour madame Sidibé, le coaching conjugal est une mission qui se fait dans la plus grande confidentialité. Selon elle, auparavant, les couples vivaient en harmonie et les foyers ne connaissaient pas ces problèmes d’aujourd’hui.
Même s’il y avait une crise au sein du foyer, le problème se résolvait au sein du couple sans que personne d’autre n’intervienne.