Une délégation conduite par le ministre chargé des Mines, Amadou Keita, s’est rendue lundi dans le village de Bilali-koto (ouest), où l’accident est survenu samedi dans une mine illégale, anciennement exploitée par une entreprise chinoise.
Le Mali, parmi les pays les plus pauvres au monde, est aussi l’un des premiers producteurs d’or en Afrique.
«Il nous faut éviter les sites non sécurisés. Nous devons tous réfléchir et agir en nous imposant certaines règles de conduite qui nous mettront à l’abri de tels dommages», a dit le ministre Keita, cité dans un communiqué envoyé mardi par le ministère des Mines.
La délégation a rencontré des responsables de communautés dans trois villages comptant des victimes, pour «éviter que cela ne se répète», dit le texte.
L’effondrement a fait «une quarantaine de personnes décédées, en majorité des femmes», selon le communiqué gouvernemental.
Des sources locales avaient indiquées à l’AFP un bilan d’au moins 48 morts.
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Il y un peu plus d’un an, un éboulement particulièrement meurtrier avait fait plus de 70 morts dans une mine d’or du sud du Mali.
Fin janvier, au moins une dizaine d’orpailleurs ont été tués, majoritairement des femmes, à la suite de l’effondrement d’une mine dans le sud du pays.
Des accidents sont également régulièrement signalés en Guinée ou au Sénégal, dans des régions frontalières de l’ouest malien.
L’or attire les grands groupes étrangers qui travaillent avec légalement, mais aussi des orpailleurs artisanaux de toute la région que les autorités peinent à réfréner et qui prennent des risques considérables, sans aucune protection, dans l’espoir de trouver de l’or.
Dans un rapport de 2023, la Banque Mondiale rappelle que le «secteur minier est un pilier fondamental de l’économie malienne». L’or contribue pour un quart du budget national du Mali.
Ce pays sahélien, dirigé par une junte, est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes jihadistes ainsi que de groupes criminels communautaires.