L’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), créée le 20 avril 1991, est dissoute. Il faut dire que depuis plusieurs années, l’AEEM ne défend plus les nobles causes des élèves et étudiants conformément à ses objectifs.
Pire, l’association a été plusieurs fois accusée d’être responsable de violences et d’affrontements dans le milieu scolaire et universitaire. Des échauffourées caractérisées par de nombreux accrochages à main armée entre les différents clans de l’association.
Le dernier affrontement remonte au 28 février 2024, et a causé la mort d’un jeune étudiant de la Faculté des sciences économiques et de gestion et occasionné plusieurs blessés graves.
Ces agissements sont survenus lors du renouvellement du bureau de coordination de l’AEEM et avaient provoqué la suspension immédiate de ses activités dans l’espace universitaire.
Des pratiques similaires ont eu lieu en décembre 2017 entre des factions rivales du comité AEEM de la Faculté des sciences et des techniques et provoqué un mort. En octobre 2018, des affrontements aux armes à feu et à la machette opposant des clans rivaux du comité AEEM de la Faculté de droit privé, ont fait neuf blessés dont deux graves.
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En conséquence, les autorités de la transition ont jugé nécessaire la dissolution de cette association estudiantine pour assainir le milieu scolaire.
Selon certains observateurs interrogés par Le360 Afrique, cette décision permet de dynamiser le système éducatif malien. Pour Tiéry Théra, et pour le respect de la liberté syndicale, un autre syndicat devrait être mis en place pour remplacer l’AEEM, les intérêts des élèves et étudiants du Mali seront mieux préservés.
Fousseyni Berthé, professeur de philosophie au Lycée Privé Sud estime que l’AEEM n’aurait pas dû activer au niveau secondaire mais seulement à l’université.