A seulement 23 ans, Djelika Kelly est une jeune femme pleine d’ambitions qui s’est lancée dans la vie active en revêtant le bleu de chauffe pour toutes les tâches, travaillant sur différents chantiers. Ses collègues sont tous des hommes, mais la jeune femme était prévenue en embrassant cette carrière: formée en électricité bâtiment dans un établissement de Nouakchott, elle n’ignorait pas que sa vocation nourrie depuis le plus jeune âge était un domaine jusque-là réservé. Mais comme les barrières sont faites pour être franchies, Djelika Kelly a reçu une formation en électricité bâtiment au Lycée technique de Nouakchott et a pris, une fois son diplôme en poche, la route des chantiers.
L’occasion pour l’électricienne de démontrer par l’exemple que les femmes et jeunes filles sont aptes à l’exercice de toutes les tâches, et de briser dans le même élan la barrière des préjugés et des idées reçues en Mauritanie, où la société est réputée très conservatrice.
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De l’avis général, l’électricienne fait preuve d’un professionnalisme sans faille depuis plus de 2 ans. Malick Mamadou Dia, chef de chantier, travaille avec Djelika Kelly sur différents théâtres depuis les débuts de la jeune femme. Il livre un témoignage de premier ordre sur ses qualités techniques et professionnelles. Discours identique de la part de Mamadou Omar Sall, qui travaille sur le même chantier que Djelika Kelly et qui loue ses qualités techniques, professionnelles et humaines.
L’ambition de la jeune électricienne, qui d’ores et déjà dispose d’un revenu lui permettant de ne pas compter exclusivement sur ses parents: créer sa propre entreprise et plus tard, rentrer dans les liens du mariage avec la conviction de pouvoir concilier harmonieusement travail et vie de famille.