Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, affilié à Al-Qaïda), de l’organisation Etat islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.
De nombreux civils sont régulièrement victimes de représailles et d’exactions de l’armée et de ses supplétifs russes ou des jihadistes, accusés d’avoir collaboré avec le camp ennemi.
Pour fuir cette violence, de nombreux Maliens tentent de rejoindre la Mauritanie voisine, qui a enregistré un afflux de réfugiés en provenance du Mali depuis fin octobre.
«La situation sécuritaire au Mali reste très instable, avec une intensification des opérations militaires, des frappes aériennes signalées et des incidents visant des biens institutionnels qui continuent de provoquer des déplacements vers la Mauritanie», affirme le HCR.
L’organisation dit avoir recensé cette semaine «1.103 nouveaux réfugiés (188 familles) à Bassikounou et Néma, portant le total cumulé à environ 7.310 personnes (1.161 familles) depuis le début de l’afflux le 24 octobre», soulignant que ces chiffres sont probablement sous-estimés.
Selon le HCR, les nouveaux arrivants sont principalement des femmes et des enfants, avec une augmentation du nombre de personnes âgées. Ces derniers proviennent principalement de localités dans la région de Tombouctou, située dans le nord du Mali.
«Les réfugiés sont de plus en plus dispersés dans plusieurs villages et sites informels le long de la frontière de Hodh Chargui, après avoir traversé de nombreux points d’entrée informels, ce qui complique leur identification, leur enregistrement et l’aide qui leur est apportée», ajoute l’organisation, décrivant «des conditions de vie difficiles» pour eux.
«Les besoins en matière de protection sont importants», souligne l’organisation. Elle a appelé à un «suivi soutenu de (leur) protection» et à un «renforcement des capacités d’intervention».
