Si le gouvernement mauritanien prend en compte la dimension genre dans ses politiques publiques, les résultats demeurent encore contrastés sur le terrain. La représentativité des femmes dans les instances décisionnelles reste faible du fait du non-respect de certaines lois.
Achetou Camara, présidente de l’ONG «SOS Exclus» et de l’Observatoire National des Droits des Femmes et Filles (ONDFF), réclame plus de représentativité pour les femmes. Elle rappelle qu’une loi adoptée en 2006 octroie aux femmes 20% des sièges aux assemblées élues. Un quota qu’elle estime faible, mais qui n’a pas encore été atteint dans la réalité.
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Pour aller résolument vers l’équité basée sur le genre, elle préconise une action qui doit s’attaquer à la racine du mal, c’est-à-dire à la politique scolaire maintenant les filles à l’école dans le secondaire et l’enseignement supérieur et appelle les partenaires internationaux à soutenir le gouvernement dans cette direction.
Pour sa part, Lebneik Soule, directrice de la famille et de la promotion genre, au ministère des Affaires sociales, de l’enfance et de la famille, évoque les efforts accomplis de la cadre de la stratégie de promotion genre prônée par le gouvernement mauritanien.