Essentiellement désertique, la Mauritanie est un vaste territoire de plus d’un million de kilomètres carrés, qui comptent quelques régions situées en zones sahéliennes. Ainsi, seulement 0,3% des terres sont cultivables, alors que la majorité de la population vit en zone rurale, avec l’agriculture et l’élevage pour principales activités.
La pression est à ce point forte, quel les terres cultivables se dégradent continuellement. Une situation à laquelle le gouvernement et ses partenaires, notamment le Programme Alimentaire Mondial (PAM, ONU), s’emploient à trouver des solutions.
C’est le cas dans certains villages de la région de Sélibaby, à près de 700 kilomètres au sud-est de Nouakchott.
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Yahya ould Mbareck, ingénieur chargé du programme 3A de l’ONG Action, explique les différents les étapes, après approbation par un Comité régional de développement présidé par le gouverneur. L’ingénier évoque également les actions menées pour la restauration des terres et la protection des cultures grâce à la réalisation de plusieurs ouvrages de retenue des eaux.
«Nous avons l’habitude de cultiver sur ces terres. Mais quand il pleut, des torrents d’eau déferlent du flanc de la montagne et emportent les cultures. Nous avions fini par abandonner nos champs à cause de ce phénomène», explique Ba Thilo Biram, président Comité du village de Mouta Goumalo.
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Et de poursuivre: «Grâce à l’intervention du PAM et des ONG, nous avons des techniques de retenue des eaux, de conservation et de fertilisation des endroits dégradés. Ce programme 3A est important pour nous. Le PAM mobilise les moyens financiers pour rétribuer la main-d’œuvre».
«Nous avions arrêté de cultiver ces champs pendant plusieurs années à cause de la dégradation des sols. Mais depuis le lancement de ce programme, nous avons de bonnes récoltes. Ce qui montre son importance pour la résilience des communautés et la lutte contre l’insécurité alimentaire.», souligne, pour sa part, Houssein Demba Diao du village Mouta.