A Sebkha, populeux quartier de Nouakchott, les marchés, les places publiques, les rues et parfois même les maisons, sont envahis par les eaux de pluie, malgré les efforts de la mairie.
Les canalisations secondaires réalisées en 2022 sont, cette année, hors d’usage. Pire, c’est cette même manière de faire qui est dupliquée dans d’autres quartiers qui aboutissent évidement aux mêmes résultats. Dans, ce contexte, les autorités ont recours aux citernes pour évacuer les eaux stagnantes, alors que les populations réclament une solution durable.
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Omar Samba Pam, habitant de Sebkha en est témoin: «Nous vivons dans ce quartier depuis une vingtaine d’année. A chaque fois qu’il pleut, nous sommes confrontés au même problème d’évacuation des eaux de pluie. Les canaux secondaires qui avaient fonctionné l’année passée, sont actuellement bouchés. Le recours aux citernes pour évacuer les eaux stagnantes, n’est pas une solution. Nous réclamons la mise en place de canaux fonctionnels qui nous permettraient d’évacuer les eaux grâce à nos propres motopompes» propose ce riverain.
Mohamed, habitant de la Sebkha est du même avis: «Nous demandons à l’état d’assumer ses responsabilités par la mise en place d’un système d’évacuation des eaux stagnantes, pour régler un problème qui persiste depuis plusieurs années».
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Bonco, habitante Sebkha, lui, en appelle à la plus haute autorité du pays: «Nous sommes confrontés au même phénomène des eaux stagnantes pendant l’hivernage depuis plus de dix ans. Ces eaux favorisent la multiplication des moustiques qui causent des maladies aux enfants. Nous interpellons le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour la mise en place d’un système d’évacuation des eaux».
Dia, premier adjoint au maire de Sebkha, explique les efforts de la commune pour faire face aux inondations après les pluies, dans le cadre d’une opération tripartite avec la préfecture et l’Office National de l’Assainissement (ONAS), malgré des moyens très limités.
Cet élu loue l’activité de la mairie, la réactivité du maire et sa proximité avec les populations, dans le cadre de la gestion de l’épineux problème des inondations.