Le phénomène de la hausse des prix des légumes à Nouakchott est récurrent pendant la saison des pluies. Les averses empêchent une production nationale déjà largement déficitaire. Mais le climat n’est pas seul responsable des prix qui flambent, d’autres ingrédients apportent également leur grain de sel: rupture des stocks, conservation de la production locale mal assurée et taxes douanières sur les produits importés du Maroc.
Pour Malick MBow, vendeur de légumes au marché de Nouakchott, «les prix des légumes affichent une forte hausse depuis plusieurs semaines. Le kilogramme de tomates coute actuellement 40 ouguiyas, contre 25 à 30 ouguiyas auparavant. Le kilogramme de poivron est passé de 40 à 80 ouguiyas. Je ne connais pas les raisons à l’origine de cette hausse des prix».
Lire aussi : Mauritanie: les légumes importés du Maroc toujours surtaxés et pour plus longtemps
Fatimata Bâ, cliente explique que «tous les légumes sont chers. Les prix montent au quotidien. Les légumes de Mauritanie, on en parle, mais ils ont disparu du marché. La situation est très compliquée. Le phénomène touche tous les produits» se désole-t-elle.
Salem, vendeur «les légumes de Mauritanie ont disparu du marché. Ce sont les légumes du Maroc qui approvisionnent le marché. Leur prix est cher à cause des taxes douanières. Les prix du kilogramme des différentes variétés montent à 40, 50, 60 ouguiyas contre 25, 30 et 35 ouguiyas, il y a quelques semaines. Voilà les raisons de la hausse des prix».
Lire aussi : Légumes importés du Maroc: la surtaxe douanière fait flamber l’assiette du consommateur mauritanien
Instaurée pour la première fois en 2024 par le gouvernement mauritanien, dans le cadre de loi de finances rectificative, cette surtaxe sur les légumes importés a été reconduite par la loi de finances 2025. Ainsi, la taxe appliquée sur les légumes importés est passée de 13,73% en temps normal à 39,23% durant les périodes d’application de la surtaxe qui s’étale du 15 février au 31 août.
En dehors de cette période de surtaxe, les légumes importés sont taxés à hauteur de 13,73%.
Aminetou, cliente explique que «tout est cher sur le marché des légumes. Pour les tomates, le kilogramme est à 40 ouguiyas actuellement. Les choux, qui se vendaient à 25 ouguiyas le kilogramme sont montés à 60 ouguiyas. On ne connait pas l’origine de la poussée des prix. Le constat: il n’y a que les légumes du Maroc. Les produits de Mauritanie ont disparu».