Depuis le 30 juillet, le Niger vit sous les sanctions économiques ouest-africaines, une décision prise suite au putsch survenu quatre jours auparavant. C’est dans ce contexte particulier qu’élèves et leurs parents abordent, avec beaucoup d’incertitudes, la rentrée scolaire. Pour l’heure, les librairies par terre comme dans les commerces classiques, sont suffisamment achalandés. Mais jusqu’à quand, se demandent les Nigériens.
Ce sont d’anciens stocks qui s’écoulent pour le moment, les nouveaux arrivages sont bloqués aux frontières en raison du blocus décidé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). «Le nouvel arrivage n’est pas disponible, c’est l’ancien stock de livres qui est sur le marché actuellement. L’Etat fait des efforts pour que ces livres nous parviennent», a déclaré Attaher Maiga, un vendeur dans une librairie par terre.
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Une situation qui a causé une légère augmentation des prix des fournitures scolaires qui restent néanmoins dans l’ensemble abordables.
«Notre pays a connu un coup d’Etat, ce qui explique la fermeture des frontières. Les cahiers et autres équipement n’entrent plus au pays. La hausse des prix des fourniture est normale dans de pareils cas» tente d’expliquer Hassia Abdourahamane, étudiante.
La résilience et la compréhension mutuelle sont sur les lèvres des vendeurs et de leurs clients pour faire face à l’embargo. «Nous espérons l’ouverture des frontières, mais nous n’en faisons pas un grand problème car nous savons l’origine de la situation. Le plus important maintenant c’est la défense de la patrie, puisque l’heure est à la résilience», a précisé Souley Maiga, autre vendeur par terre.