Plusieurs vidéos et photos partagées par l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) avec l’AFP montrent des rangées de maisons submergées par des eaux troubles dans cette ville, capitale régionale de l’Etat de Borno.
Maiduguri, épicentre d’une insurrection jihadiste qui dure depuis plus de quatorze ans, est touchée par l’une des pires inondations qu’elle ait connue depuis 30 ans, a indiqué l’agence des Nations Unies pour les réfugiés au Nigeria (UNHCR) sur le réseau social X.
«Certaines parties du centre ville qui n’avaient pas connu d’inondations depuis de nombreuses années sont touchées aujourd’hui», a déclaré mardi à l’AFP Ezekiel Manzo, un porte-parole de la NEMA.X.
La rupture du barrage causée par de fortes précipitations a fait plusieurs morts, selon M. Manzo, qui n’a pas donné de bilan précis, ajoutant que les opérations de sauvetage se poursuivent dans les zones touchées.
Les inondations étant encore «importantes dans de nombreuses parties de la ville», les autorités ont ouvert trois «abris temporaires» pour les victimes, a déclaré le porte-parole de la NEMA.
«Les maisons sont submergées, les écoles fermées et les entreprises paralysées, les gens évacuent avec leurs biens», a déclaré l’UNHCR.
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Depuis le début de la saison des pluies dans le pays, les inondations ont fait au moins 201 morts et forcé plus de 200.000 personnes à fuir, d’après la NEMA.
Fin août, le porte-parole de la NEMA a expliqué que le nord du pays a été particulièrement touché par les inondations, mais les régions centrales et méridionales pourraient être plus fortement concernées dans les jours à venir.
Au moins 107.600 hectares de terres agricoles ont également été endommagés par les violentes pluies, a déploré la NEMA.
Les dégâts dans les terres agricoles vont aggraver l’insécurité alimentaire au Nigeria, a averti l’ONG Save the Children la semaine dernière.
«Un enfant sur six au Nigeria a souffert de la faim entre juin et août de cette année, ce qui représente une augmentation de 25% par rapport à la même période l’année dernière», a déclaré l’ONG dans un communiqué.
En 2022, plus de 500 personnes sont mortes et 1,4 million ont été déplacé lors des pires inondations que le pays ait connues depuis dix ans.