Depuis plusieurs semaines, faire ses courses au marché de fruits et légumes de la capitale mauritanienne, équivalait à y laisser quelques plumes. Un scénario qui se répète à chaque saison des pluies, aggravé par une production locale insuffisante, un déficit en hangars de conservation et la rupture de stock.
Cette relative pénurie en légumes est compensée par les importations à partir du Maroc. Une disponibilité qui explique l’actuelle détente des prix. D’ailleurs, le plus couru des marchés de Nouakchott est communément appelé «marché Maroc”. Les produits du Maroc continuent à jouer un rôle crucial dans l’approvisionnement du marché mauritanien, malgré les efforts du gouvernement pour promouvoir la production locale.
Lire aussi : Les pluies au Maroc donnent la fièvre aux prix des légumes en Mauritanie
Bel Id Ammy, grossiste marocain, en fait la promotion «les légumes venus du Maroc sont disponibles en abondance. Le marché est bien approvisionné. Les prix de la tomate, carotte, pomme de terre, aubergine sont à un niveau accessible. Nous nous sentons parfaitement bien, ici, en Mauritanie et remercions les autorités».
Cette baisse des prix est confirmée par Oumou Djigo venue faire ses emplettes, «les prix des légumes affichent une baisse sensible depuis quelques jours, ce qui n’était pas le cas il y a tout juste une semaine».
Pour Mohamed Yeslim, détaillant au marché de Nouakchott, les apports marocains pallient la rareté des produits locaux, «il y a quelques jours de cela, nous avons été confrontés à un manque de légumes. Mais, la situation s’est améliorée depuis une semaine. Les produits venus du Maroc sont abondants. Cela compense la rareté des légumes de Mauritanie, essentiellement représentée par le navet».
Lire aussi : Mauritanie: les légumes importés du Maroc toujours surtaxés et pour plus longtemps
En dépit des efforts des autorités pour développer les cultures maraichères, la production locale ne peut, à elle seul, satisfaire la demande. En 2021, pour des besoins estimés, selon le ministère de l’Agriculture, à 300.000 tonnes par an, seulement 45.000 tonnes, soit 15%, ont été couverts par la production locale.




