Dans un communiqué publié vendredi, le directeur exécutif de l’Autorité ougandaise de la faune sauvage (UWA) Sam Mwandha a salué cette décision « historique dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages ».
L’accusé, Pascal Ochimba, avait été arrêté le 18 janvier dans la capitale Kampala en possession de deux morceaux d’ivoire d’éléphant pesant 9,55 kg.
La juge du Tribunal des normes, services publics et de la faune, Gladys Kamasanyu, a relevé qu’il « était un récidiviste, ayant été inculpé en 2017 de deux chefs d’accusation de possession illégale d’espèces protégées et condamné par le même tribunal », souligne l’UWA.
Il avait purgé 18 mois de prison pour avoir détenu illégalement quatre morceaux d’ivoire et une peau sèche d’okapi.
Pays enclavé d’Afrique de l’Est, l’Ouganda est réputé comme un point de transit dans le trafic d’espèces animales menacées, notamment les cornes de rhinocéros, les écailles de pangolin et les défenses d’éléphant.
La population d’éléphants en Afrique a été décimée ces dernières décennies par le braconnage qui alimente le trafic d’ivoire principalement à destination de l’Asie où les défenses d’éléphant sont utilisées dans la médecine traditionnelle et en ornementation.
Le commerce illégal d’ivoire est considéré comme la troisième forme de trafic le plus rentable après les stupéfiants et les armes.
Il y a 50 ans, environ 1,5 million d’éléphants vivaient sur le continent africain mais le plus récent recensement de ces grands mammifères en 2016 n’en dénombrait plus que 415.000.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé en mars 2021 l’éléphant de savane (Loxodonta africana) « en danger » et l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis), en « danger critique d’extinction ».