«Pour faire face à cette situation, la question de la sécurité alimentaire et environnementale devrait être au centre des discussions, sans ignorer la situation de l’agriculture, qui a un grand potentiel sur le continent», a déclaré Mme Sacko lors du premier «Forum des femmes pour la paix et la démocratie».
Citant les données du rapport régional sur l’Afrique, rendu public en avril dernier, elle a relevé que le continent dispose de 60% de terres arables non cultivées, d’importantes ressources en eau, ainsi que d’un grand potentiel en capital humain, compte tenu du fait que sa population est majoritairement jeune.
«Le continent jouit de tout un écosystème qui lui permettra non seulement de répondre au problème d’insécurité alimentaire, mais aussi d’exporter la nourriture au monde entier», a-t-elle signalé.
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Par ailleurs, Mme Sacko a souligné que la situation climatique associée à l’insécurité alimentaire tend à s’aggraver, en raison des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, des cycles de sécheresses, des inondations, des tempêtes et des incendies de forêt.
Pour sa part, la directrice adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Maria Semedo, a fait savoir que 828 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Elle a précisé que cette situation est due notamment aux conditions climatiques, aux conflits armés, au sous-développement économique, ainsi qu’au manque de transformation des produits.Notant que l’Afrique nécessite un plus grand investissement dans le secteur agricole pour lutter contre la malnutrition, elle a noté qu’«il n’y a pas de paix sans sécurité alimentaire».