Les ADF, filiale de l’Etat islamique en Afrique centrale, sont connues pour leurs activités violentes dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, qui sont en état de siège depuis mai 2021, où les autorités militaires et policières remplacent l’administration civile.Par ses canaux de propagande, l’Etat islamique en Afrique centrale a affirmé avoir tué plus de 60 «chrétiens», rapportent des médias.
Plus de 900.000 personnes nouvellement déplacées ont été enregistrées entre janvier et avril 2024, portant le nombre total de déplacés à environ 7,3 millions dans le pays, dont plus de 5,6 millions dans les trois provinces orientales, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, notent les observateurs.
L’expansion des combats vers des zones considérées comme refuges pour les populations déplacées oblige ces dernières à des mouvements incessants qui les fragilisent en permanence, a alerté l’ONU.
Lire aussi : Est de la RDC: nouvelles attaques des ADF, appel à l’aide des autorités locales
«J’appelle tous les groupes armés et leurs soutiens à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme, en protégeant les civils, en garantissant un accès humanitaire sans entrave, et en permettant aux opérations humanitaires de se dérouler afin que les organisations puissent apporter une assistance vitale aux populations dans le besoin», a exhorté le coordonnateur résident de l’ONU, Bruno Lemarquis, dans un communiqué.
Selon l’OCHA, le plan de réponse humanitaire 2024 pour la RDC n’est financé qu’à 23%, avec seulement 590 millions de dollars américains reçus sur les 2,6 milliards de dollars requis. Malgré ces contraintes, la communauté humanitaire a réussi à apporter une assistance nécessaire à plus de 3,5 millions de personnes en RDC entre janvier et avril 2024.
«Il est temps que tous les acteurs impliqués, ainsi que ceux qui ont une influence sur les parties au conflit, travaillent ensemble pour une désescalade immédiate des violences et un retour à un dialogue politique afin de trouver une solution durable au conflit. Il est également important d’augmenter les efforts en vue de promouvoir des solutions durables pour les personnes déplacées dans les zones où les conditions sont réunies», a souligné M. Lemarquis.