RDC: augmentation «exponentielle» des cas de «variole du singe»

22 cas officiels de variole de singe (Mpox) en Afrique du Sud.

Le 20/07/2024 à 15h04

Le nombre de cas de «variole du singe» (monkeypox, ou Mpox) connaît «une augmentation exponentielle» en République démocratique du Congo, selon une communication au Conseil des ministres de RDC de vendredi, dont le compte rendu a été diffusé samedi.

Le ministre de la Santé publique a présenté au Conseil «la situation épidémiologique portant sur quelques maladies, notamment le monkeypox ou variole du singe», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans sa lecture du compte rendu.

«Il en ressort une augmentation exponentielle du nombre de cas», a-t-il dit

A ce jour, «le cumul des cas est de 11.166 cas suspects, dont 450 décès, soit une létalité de 4%», a précisé M. Muyaya, ajoutant que la province de l’Equateur (ouest) était «la plus touchée».

Parmi les mesures prises pour lutter contre la maladie figurent «la prise en charge médicale, le suivi des contacts avec les zones de santé respectives, la promotion de la surveillance à base communautaire», indique encore le compte rendu.

Le 11 juillet dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre la menace pour la santé mondiale que représente la «variole du singe», appelée Mpox selon sa nouvelle terminologie, exprimant son inquiétude concernant une poussée épidémique d’une nouvelle souche plus mortelle du virus en RDC.

Cette épidémie ne montre «aucun signe de ralentissement», avait déclaré le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Au total, selon l’OMS, 11.000 cas avaient alors été rapportés, dont 445 morts, les enfants étant les plus affectés.

«Il y a un risque de franchissement de frontières du virus qui continue à se déplacer», avait indiqué Rosamund Lewis, spécialiste de la «variole du singe» à l’OMS.

L’Afrique du Sud a fait état récemment de 20 cas, dont trois mortels.

Le Mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type Clade 1, principalement limitée depuis à des pays de l’ouest et du centre de l’Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés.

Mais en mai 2022, les contaminations par le virus Mpox se sont produites dans le monde entier, affectant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. Le responsable était le sous-type Clade II.

Depuis septembre dernier, une nouvelle souche encore plus mortelle du Clade se répand en RDC, étant transmise également par contacts sexuels entre homosexuels. Des tests ont révélé qu’il s’agissait d’un nouveau variant, résultat d’une mutation, du Clade I, appelé Clade Ib.

«La nouvelle souche se transmet jusqu’à présent exclusivement de personne à personne», avait souligné Mme Lewis.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 20/07/2024 à 15h04