Une polémique a récemment éclaté en Belgique suite à la mise en vente publique de trois crânes humains africains. Mais face au tollé provoqué en République démocratique du Congo et au sein de la diaspora africaine dans le Plat pays et ailleurs, après à la circulation de cette information dans les médias, la maison de vente aux enchères Vanderkindere a rapidement retiré ces restes humains de la vente publique.
Les restes humains au centre de cette affaire sont issus d’une collection coloniale privée. Sur le site Drouot.com, ils étaient présentés comme suit: «Lot de trois crânes humains: un crâne de Bangala anthropophage aux incisives taillées en pointes, un crâne du chef arabe Munie Mohara tué par le sergent Cassart à Augoï le 9 janvier 1893 et décoré d’un bijou frontal, et un fragment de crâne collecté au «Figuier de la mort» dans le village de Bombia dans la province de la Mongala par le docteur Louis Laurent le 5 mai 1894. Portant d’anciennes étiquettes de collection. Provenance: ancienne collection du docteur Louis Laurent à Namur. Epoque: XIXème.»
Vanderkindere a annoncé leur retrait de la vente publique ce mercredi 30 novembre. Mais les crânes faisant partie d’un ensemble de lots dont la maison de vente s’est engagée contractuellement à la mise aux enchères avec un déposant, elle s’engage à les acheter elle-même pour éviter un différend avec son client, explique Paris Match Belgique. Ensuite contact sera pris «aussi vite que possible» avec les autorités gouvernementales de RDC afin de procéder à leur rapatriement. Selon le média belge, Vanderkindere devrait aussi entrer en contact avec les autorités tanzaniennes en ce qui concerne le crâne du chef arabe Munie.
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Sur Intagram, la maison de vente aux enchères a publié un communiqué ou elle a présenté ses sincères excuses pour «avoir proposé aux enchères un lot comprenant trois crânes humains (lot 405) liés au passé colonial belge (…). Nous ne cautionnons aucunement les souffrances et les humiliations subies par les peuples victimes de ces actes coloniaux.» Et d’ajouter: «Nous présentons à nouveau nos profonds regrets envers toute personne ayant été meurtrie et blessée par la mise en vente de ce lot.» Comme le médecin après la mort...