«Nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile», a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko. Une sortie ciblant bien évidemment les écoles privées catholiques, provoquant de vives réactions, parfois virulentes, de la part de certains dirigeants chrétiens du pays.
Le plus virulent d’entre eux a certainement été l’abbé André Latyr Ndiaye, le curé de la paroisse de l’île de Gorée, qui a posté une lettre à l’encontre de «Mon cher jeune politicien nouvellement promu!», pour ne pas citer le nom du Premier ministre Ousmane Sonko. «Vous avez été élu pour le combat contre la vie chère, contre la pauvreté, contre le chômage des jeunes, mais pas pour le combat pour Dieu, le combat pour un signe religieux», a ironisé le religieux avec un ton peu œcuménique, donnant au débat une autre dimension.
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Et depuis, le débat se poursuit entre les tenants et les opposants au port du voile dans les établissements catholiques du pays.
Pourtant, le débat sur l’interdiction du voile dans ces établissements, même s’il a été soulevé récemment par le Premier ministre, ne date pas d’aujourd’hui. Le débat autour du voile est une patate chaude pour les différents régimes qui ont préféré jusqu’ici l’éviter.
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Les parents des enfants manifestent leur souhait de laisser libre à chacun de vivre sa foi. L’école catholique quant à elle fait savoir que le problème ne vient pas du voile mais du comportement de certains élèves musulmans qui ne souhaitent pas se mélanger aux autres.