«C’est la plus belle chose qui puisse arriver dans la vie d’une femme», c’est du mariage bien entendu que parle cette jeune fille rencontrée à Dakar et qui en est déjà à choisir le prénom de son premier bébé. Mais cette idylle risque de ne pas survivre aux gros nuages qui assombrissent le quotidien de ceux qui se sont promis fidélité. Cet orage a pour nom «les hommes qui ne respectent pas leurs engagements envers leurs épouses lesquelles font preuve d’impatience» explique un Dakarois qui pointe également «le manque de communication entre époux.»
Mais qu’en est-il de l’ampleur du divorce au Sénégal? Dans la foison des statistiques, un chiffre donne une idée de ce phénomène. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) parle d’un couple sur trois se sépare au cours des cinq premières années de leur mariage, à Dakar. Une fréquence qui fait dire à la sociologue Fatou Binetou Dial, l’auteure de la thèse intitulée «Mariage et divorce à Dakar, itinéraires féminins», que «le Sénégal est passé du statut de mariage précoce au statut de mariage tardif.»
«Le mariage n’est pas seulement une entente entre mari et femme. Il faut également plaire à toute la famille de l’époux, ses frères, ses sœurs, ses amis...Et comme il est impossible d’être au goût de tout ce beau monde...» Les temps changé et les mentalités aussi. Mais quand on rate son mariage, il faut réussir son divorce.