Les Nigérians sont appelés samedi aux urnes pour élire un successeur au président Muhammadu Buhari qui ne se représente pas après deux mandats marqués par une grave crise économique et une insécurité croissante.
Le sud-est du Nigeria est le théâtre d’une agitation séparatiste que se traduit par de nombreuses attaques contre les forces de l’ordre et les bureaux de la Commission électorale (Inec).
Lundi matin, des séparatistes présumés « ont attaqué le poste de police d’Awada, dans la zone locale d’Idemilli Nord, en utilisant des engins explosifs improvisés et des armes à feu automatiques », a déclaré le porte-parole de la police de l’Etat, Tochukwu Ikenga.
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« Quatre policiers ont payé le prix ultime », a poursuivi M. Ikenga dans un communiqué, précisant que trois assaillants ont également été tués.
Une partie du commissariat et plusieurs véhicules ont été incendiés dans l’attaque, a-t-il ajouté.
La veille, les forces de l’ordre ont repoussé une autre attaque, cette fois contre le commissariat de Nkwelle-Ezunaka, et ont tué six assaillants, a déclaré la police.
« Au cours de l’échange de coups de feu, un agent de police attaché au poste a malheureusement été mortellement blessé », a indiqué M. Ikenga.
Dans ses communiqués, la police attribue les attaques au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob).
L’Ipob, qui cherche la renaissance d’un Etat séparé pour l’ethnie igbo, a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans ces violences.
Selon les médias locaux, plus de 100 policiers et autres agents de sécurité ont été tués depuis le début de l’année dernière dans des attaques ciblées.
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Samedi matin, des hommes armés ont ainsi attaqué un poste de police dans la région d’Ogidi, dans l’Etat d’Anambra, tuant trois policiers.
Plusieurs attaques ont également été enregistrées dans cet Etat contre des bureaux de la Commission électorale, la dernière en date ayant fait un blessé à la machette.
L’Inec a récemment mis en garde contre la menace d’une intensification des violences pendant la campagne électorale dans tout le pays, ajoutant qu’elle avait recensé au moins 50 attaques depuis le début de l’exercice il y a près de deux mois.