Au salon Aida Couture, les tailleurs travaillent sans relâche pour satisfaire le plus grand nombre de clients. Ce matin, la patronne des lieux veille à l’assemblage et à la finition des dernières tenues. Même si elle affirme ne pas être débordée de clients cette année, elle confie cependant que le marché se porte plutôt bien.
«Il y a moins d’affluence que les années précédentes, mais je me dis que c’est peut-être l’effet de la crise. Les gens tiennent d’abord à être en bonne santé, c’est l’essentiel. Nous respectons les dates de livraison et les modèles demandés par nos clients. Nous espérons qu’ils seront satisfaits», explique Aida Ouédraogo dont le salon est spécialisé dans la couture pour homme et pour femme.
Dans ce salon, le tissu le plus sollicité pour cette fête reste encore le bazin. Les choix de modèles faits par les clients sont respectés avec le plus grand soin, grâce au spécialiste maison, le jeune Diop, qui s’occupe de la broderie.
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«Nos commandes sont pour la plupart des robes évasées et des robes sexy également. Nous entamons la broderie et juste après ce sera le design. Ça va être joli. Il y a des robes de 4 et de 3 mètres. Tout dépend du client. Actuellement, nous sommes tous concentrés, parce que c’est un métier qui demande de la patience», dit Abdoulaye Diop.
Une chose est sûre: l’ambiance n’est pas celle qu’ils attendaient, mais les couturiers s’activent à honorer le peu de commandes qu’ils ont reçues. Malgré la timidité du marché, «certains couturiers auront des clients insatisfaits qu’il faudra gérer pour un rendez-vous manqué. C’est dans leur nature», a plaisanté un client.