En Guinée, la viande de chèvre est de très loin préférée à celle du mouton. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette appétence pour la chair caprine. Mais en réalité, le problème serait plutôt lié au mode de cuisson qu’à la viande elle-même.
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Mais certaines idées reçues font que de nombreux Guinéens, au-delà des recommandations religieuses, préfèrent la viande de chèvre. Mouctar Bah, revendeur de bétail, rappelle que «c’est d’abord Dieu qui a fait son choix, il recommande le bélier. Mais il y en a certains qui vont choisir autre chose.»
Néanmoins, le premier choix se porte sur le bélier, ensuite un bouc non castré ainsi de suite. Cette approche est certes très respectée par une bonne partie de la population, mais pour une autre partie non négligeable, il faut veiller à sa bonne santé, recommande Mouctar Bah «nombre de personnes disent qu’elles sont allergiques à la viande de bélier puisqu’il y a des risques d’voir des maux de ventre. Au Mali par exemple, on mange la viande de mouton».
Ibrahima Touré, citoyen guinéen venu acheter son mouton, lui a une autre préférence «ma préférence va pour la femelle du mouton. Mais pour les populations guinéennes, la préférence c’est souvent la chèvre.»
Pour les spécialistes, au-delà des idées reçues, les problèmes souvent rencontrés par les consommateurs de la viande de mouton sont ailleurs, confie le Docteur Algassimou Camara, médecin vétérinaire, «si vous voulez une consommation saine, il faut que l’animal soit en bonne santé. Que ce soit le mouton ou la chèvre. Voilà pourquoi la religion même recommande que l’animal sacrifié soit en bonne santé pour éviter les problèmes digestifs».
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Le Docteur Camara saisit ainsi l’occasion pour conseiller : «nous recommandons de bien cuire la viande. D’autres vont faire des brochettes vite faites et les conséquences ce sont des maux de ventre, des diarrhées».