Les manifestants ont défilé dans le centre de la localité d’El Amra, à environ 40 kilomètres au nord de la métropole de Sfax.
«La situation à El Amra n’est pas acceptable. Les autorités doivent trouver une solution», a déclaré sur place le député Tarek Mahdi, déplorant «une forte présence» de migrants d’originaires d’Afrique subsaharienne dans cette localité.
Mi-septembre, des milliers de migrants ont construit des abris dans des campements de fortune après avoir été évacués du centre de Sfax et, depuis, d’autres les ont rejoints dans des oliveraies, où ils attendent de pouvoir embarquer clandestinement pour l’Italie, à partir de plages situées à une quinzaine de kilomètres.
La Tunisie est l’un des principaux points de départ, avec la Libye, de l’émigration clandestine vers l’Italie.
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Ces dernières semaines, la police a détruit des abris dans plusieurs campements, suite à des signalements de riverains excédés.
Mais «enlever les tentes n’est pas la solution, il faut que l’Etat trouve une vraie solution. Ce n’était déjà pas une solution de les amener à El Amra», a dit à l’AFP Mohamed Bekri, un habitant de la région qui apportait de la nourriture aux ressortissants africains.
Vendredi, des centaines de ces ressortissants ont été évacués de force de campements, installés devant des agences onusiennes à Tunis, puis «déportés vers la frontière algérienne», selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
Sans confirmer les évacuations, le ministère de l’Intérieur a diffusé vendredi un communiqué mentionnant des «opérations de sécurité» destinées à «faire face à des atteintes à la sécurité publique, à la protection des biens publics et privés».