A l’appel de la fédération du Transport à l’UGTT, la puissante centrale syndicale, les agents de la Société des transports de Tunis (Transtu) ont manifesté dans la matinée devant le siège du gouvernement à la Casbah pour dénoncer le retard de versement de leur salaire et la non-obtention de la prime de fin d’année.
Cette protestation a entraîné la suspension de «la majorité des dessertes» par tramway et bus dans le Grand Tunis, selon Transtu.
Elle a aussi provoqué d’importants embouteillages sur les routes de la capitale et sa banlieue, selon des témoins.
Les agents de Transtu avaient déjà observé début novembre une grève au beau milieu des vacances scolaires locales, période où beaucoup de familles se déplacent dans l’agglomération de Tunis.
La Transtu exploite actuellement 250 autobus et 15 tramways et trains pour relier la capitale à la région du Grand Tunis, qui compte plus de 2 millions d’habitants.
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Au bord de l’asphyxie à cause d’un endettement dépassant les 100% du PIB, la Tunisie est parvenue à la mi-octobre à obtenir un accord de principe du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt de près de deux milliards de dollars mais attend encore son approbation définitive.
En contrepartie, le gouvernement s’est engagé à des réformes dont les plus importantes sont une levée progressive des subventions aux produits de base en particulier le carburant et l’électricité et une restructuration des entreprises publiques qui ont le monopole de nombreux secteurs (transports, eau, énergie, céréales, médicaments).
Le pays est en outre en proie à de graves divisions politiques depuis le coup de force du président Kais Saied qui s’est arrogé tous les pouvoirs en juillet 2021.