Dans un communiqué, l’UGTT a déploré la politique économique libérale basée sur la rente, la spéculation, le monopole et un système financier contrôlé par les banques.La centrale syndicale a condamné, également, les «campagnes de diabolisation» qui visent les organisations, associations, partis politiques et certaines personnalités.
Sur un autre plan, l’UGTT a réitéré son rejet de la «levée masquée» des subventions, dénonçant la gestion des autorités face aux pénuries alimentaires et à la hausse des prix.En proie à une profonde crise économique et financière, la Tunisie souffre d’un déficit budgétaire chronique et d’un lourd endettement public ainsi qu’une difficulté d’accès aux marchés financiers, ce qui a conduit à la dégradation de sa notation souveraine par plusieurs agences spécialisées.
En juin dernier, «FitchRatings» a révisé à la baisse la note souveraine de la Tunisie de «CCC+» à «CCC-», expliquant cette décision par l’incertitude quant à la capacité du pays à mobiliser des fonds suffisants pour répondre à son important besoin de financement et la grande pression sur ses réserves en devises.
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La Tunisie est parvenue à conclure un accord préliminaire avec le FMI depuis le 15 octobre 2022, en vue d’obtenir un prêt de 1,9 milliard de dollars, remboursable sur une période de 48 mois. La déprogrammation du dossier de la Tunisie de l’ordre du jour de son conseil d’administration réuni en janvier 2023, a relancé les spéculations et les polémiques sur les perspectives de cet accord censé insuffler une bouffé d’oxygène à l’économie du pays.
Pour donner son aval, le FMI s’attend à un engagement ferme des autorités tunisiennes à mettre en œuvre un programme de réformes pour restructurer les entreprises publiques tunisiennes accablées par un lourd endettement et lever les subventions sur certains produits de base.