À Grand Yoff, une commune de Dakar, la tradition du ngallax, sorbet à base de fruit de baobab, de beurre de cacahuète et de couscous de mil, a été respectée. Dans cette commune, qui concentre le plus grand nombre de chrétiens de la capitale sénégalaise, l’odeur du ngalax accueille les visiteurs en ce vendredi saint. Le360Afrique est allé à la rencontre d’une famille chrétienne parmi tant d’autres habitant le quartier, pour assister à la préparation de ce fameux ngallax.
La famille Diouf, comme beaucoup d’autres, a préparé le ngalax comme le veut la coutume et en grande quantité qui n’est pas destinée à la seule famille hôte. Malgré la hausse des prix des denrées alimentaires, la famille Diouf n’a pas lésiné sur le moyens pour perpétuer cette tradition culinaire.
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Mère Diouf, la maîtresse de famille, confie qu’elle a dépensé plus de 50.000F pour la préparation de ce mets. Une somme qui dépasse de loin les frais engagés les années précédentes. Pâte d’arachide, sucre, pain de singe, mil, tous ces ingrédients sont vendus à des prix élevés. Les principaux bénéficiaires, les musulmans, eux, apprécient et élèvent des prières.