Noël et le Nouvel An ont été célébrés à Yaoundé avec beaucoup d’effervescence et c’était visible dans les rues. Dans les ménages, les préparatifs indiquaient déjà l’ampleur des célébrations qui viendraient s’ajouter au calendrier des célébrations des mariages, des premières communions et des baptêmes. C’est ainsi que chaque famille s’est plongée dans son organisation.
Après la fête, c’est la défaite. Les Yaoundéens se sont réveillés avec des rues désertes mais qui étaient pourtant bondées de monde quelques heures auparavant. Dans les ménages, le silence est presque celui des cimetières où l’animation musicale a laissé place au sommeil. C’est la fatigue totale.
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Quelques personnes rencontrées dans les rues peinent à tenir une conversation de deux minutes comme André du quartier Essos, «frère, je suis sorti uniquement pour recharger mon téléphone. Sinon je serais couché à la maison où je me plais depuis hier», a-t-il déclaré avant de conclure qu’il ne reprendra ses forces qu’au terme de trois à quatre jours.
Ces avis expliquent pourquoi les lieux de travail sont encore déserts dans les entreprises publiques comme dans le privé. Les marchés ont aussi perdu leur beau monde. «Ne pouvant pas rester à la maison longtemps, j’ai préféré reprendre mon petit commerce ce matin mais je me rends compte c’est une perte de temps. Il n’y a pas encore d’affluence», témoigne un commerçant du marché de Mokolo. Plusieurs Yaoundéens espèrent que l’ordre sera rétabli dans quelques jours. Les habitants de la ville aux sept collines sont habitués aux fêtes de grande ampleur.
