Yaoundé: «Nous savons quand les bandits agissent», virée nocturne avec les comités populaires d’autodéfense

Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Le 09/12/2024 à 16h26

VidéoPlusieurs quartiers de Yaoundé vivent dans l’insécurité, alors les populations s’organisent en comités de vigilance pour aider les forces de l’ordre à faire régner la paix. Le360Afrique a accompagné une ces brigades d’autodéfense lors d’une tournée nocturne. Récit.

Des lampes torches pour certains, des gourdins pour d’autres. Tous portent chasubles et matériel de protection et de dissuasion. Il est exactement 18h40 lorsque nous arrivons au quartier Azégué 3 situé dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 2e. Azégué 3 est également situé non loin du marché de Mokolo et des quartiers Messa Mezala et Madagascar, répertoriés parmi les plus dangereux de cette commune.

Ces personnes suffisamment équipées sont membres du comité de vigilance créé. Leur rôle est d’enrayer toute tentative d’agression ou de vol dans leur quartier, Azégué 3. Ces jeunes, dont l’âge varie entre 20 et 45 ans, opèrent depuis de longues années et ont décidé d’intensifier leurs actions durant les fêtes de cette fin d’année 2024.

Leur mode opératoire est expliqué par le leader, Joseph Atemengué: «Nous savons par expérience que c’est à cette période de l’année que les bandits multiplient leurs forfaits. Et pour leur apporter une réponse conséquente, nous avons renforcé notre groupe et aménagé notre programme. Notre méthode consiste à identifier toutes les personnes étrangères qui entrent et qui sortent de notre quartier. Nous procédons ainsi à une fouille systématique des personnes suspectes, dont certaines sont directement conduites dans un poste local de police ou de gendarmerie

Comme à Azégué 3, c’est de la même manière que le dispositif de sécurité est mis en place dans plusieurs autres quartiers de la capitale politique du Cameroun. Les populations se prennent en charge malgré la présence effective des forces de maintien de l’ordre dans toute la ville. Des actions qui marquent ainsi la gestion participative de la cité. Dans ce quartier, les membres du comité de vigilance comme ceux d’ailleurs aimeraient voir leurs équipements renforcés afin de mieux aider les populations à vivre sereinement.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 09/12/2024 à 16h26