«Ce que j’ai vu en Zambie n’est pas seulement alarmant, c’est déchirant», a alerté Cindy McCain après avoir rencontré des agriculteurs dans la campagne zambienne.
«Ils n’ont rien récolté. Imaginez un scénario similaire pour des millions de personnes dans toute l’Afrique australe, nous serions face à une catastrophe humanitaire», a-t-elle poursuivi, réclamant une intervention immédiate de la communauté internationale.
La Zambie, dont 70% de la population dépend de l’agriculture pour se nourrir, a déclaré l’état de catastrophe nationale en avril et le président Hakainde Hichilema a lancé un appel à l’aide, déclarant que son pays a besoin d’une assistance «vitale» de plus de 900 millions de dollars pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.
Le Malawi et le Zimbabwe voisins ont également déclaré l’état de catastrophe. Les trois pays sont confrontés à des pertes de récoltes considérables, entre 40 et 80% de leurs récoltes de maïs ayant été décimées, selon le PAM.
L’organisation estime que plus de 400 millions de dollars seraient nécessaires pour venir en aide pendant six mois à 4,8 millions de personnes menacées par la faim au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe.
Le phénomène climatique récurrent El Niño est revenu à la mi-2023, entraînant une augmentation des températures mondiales, et pourrait durer jusqu’au mois de mai.
Selon une récente étude du réseau international de scientifiques World Weather Attribution, qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique, la sécheresse en Afrique australe est principalement due à El Niño, plutôt qu’aux effets du changement climatique.