À un mois de la CAN au Maroc, le Sénégal dévoile un potentiel à couper le souffle. Entre continuité, jeunesse locale et apport des binationaux, le sélectionneur de l’équipe A, Pape Thiaw, dispose d’un vivier exceptionnel rarement observé dans l’histoire de la sélection.
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Mais qui doit avoir la priorité? Première tendance: la stabilité. Une partie des experts estime que l’ossature actuelle de l’équipe, forgée par les derniers succès, reste le meilleur atout pour reconquérir l’Afrique. Ahmadou Badiane, supporter sénégalais, «pour moi, la meilleure stratégie, c’est de rester dans la continuité. L’équipe actuelle a déjà montré son potentiel, elle est expérimentée et connaît les enjeux d’une compétition comme la CAN. On a des leaders comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Pape Matar Sarr, Nicolas Jackson ou encore Édouard Mendy, qui ont déjà prouvé leur capacité à gérer la pression. Changer trop de choses maintenant peut déstabiliser le groupe. On doit renforcer la cohésion, travailler la régularité et miser sur l’expérience pour aller loin au Maroc. C’est avec ce collectif soudé que le Sénégal pourra viser une deuxième étoile.»
D’autres Sénégalais voient en cette compétition une opportunité historique, celle de consacrer la nouvelle génération formée dans les académies du pays, symbole d’un football 100% local. Abdoul, supporter sénégalais: «le Sénégal regorge de pépites dans les académies comme Génération Foot, Diambars, Dakar Sacré-Cœur ou même dans les clubs de Ligue 1 sénégalaise. Je pense qu’il est temps de donner la priorité aux jeunes talents issus de nos centres de formation locaux. Ces joueurs connaissent notre style de jeu, nos réalités, et ils ont faim de réussite. On a l’opportunité de construire une équipe 100% sénégalaise, formée ici, avec des profils qui peuvent rivaliser avec les meilleurs. Pour moi, cette CAN doit être celle de la nouvelle génération issue du pays. C’est le moment de faire confiance au terroir.»
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Mais dans un football mondialisé, un autre courant mise sur la diaspora. Pour ces supporters, les binationaux apportent un avantage tactique et technique indispensable au très haut niveau. Cheikh Tidiane, amateur de football: «la force du Sénégal peut venir des binationaux formés dans des grands clubs européens, avec un niveau tactique et physique très élevé. Les intégrer, ce n’est pas renier nos racines, c’est renforcer notre compétitivité. Regardez des profils comme Iliman Ndiaye, Bamba Dieng, Abdou Diallo ou Habib Diarra, ce sont des joueurs qui ont fait la différence grâce à leur formation à l’étranger. Si on veut aller loin, il faut un mélange intelligent entre ceux formés au pays et ceux issus de la diaspora. Le but, c’est gagner, pas diviser.»
Entre continuité, jeunesse locale et renforts issus de la diaspora, le débat reste ouvert. Une chose est sûre : Pape Thiaw dispose aujourd’hui d’un effectif aussi riche que compétitif, avec des choix de luxe à opérer pour la prochaine CAN.
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Et pour rappel, depuis son arrivée à la tête des Lions, l’équipe nationale n’a concédé qu’une seule défaite: un revers face au Brésil, deux buts à zéro. Un bilan solide qui laisse entrevoir une compétition historique au Maroc, où le Sénégal peut rêver d’une nouvelle consécration.




